Ces Robins des bois genevois souhaitent une arborisation plus rapide que celle offerte par les services de la ville. Attirer l'attention sur le rôle essentiel des arbres dans la vie des humains, voici donc l'objectif principal du collectif. "J'aime la vie" souhaite voir, dans un phénomène de mimétisme, les habitants se munir, tout comme eux, de pelles, de pioches, de seaux pour planter des arbres. Pour eux, la ville seule ne peut atteindre l'objectif de 25 % de canopée d'ici 2030.
Les autorités genevoises ne semblent pas convaincues par les plantations "anarchiques" regrettant un manque de concertation. Les Robins des bois, même s'ils sont d'excellents jardiniers, ne peuvent en aucun cas intervenir à leur guise sur le domaine public. Les arbres doivent être plantés au bon moment et bon endroit.
Anne Vaucher, collaboratrice personnelle au Département des finances, de l'environnement et du logement et du magistrat Alfonso Gomez, et qui chapeaute le Service des espaces verts de Genève (SEVE) explique «Si l’objectif est de mettre la pression, les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque nous avons planté 553 arbres l’an passé et 911 cette année, alors que jusque-là, la Ville n’en plantait que 150 par an».
Cette action citoyenne interroge toutefois sur l'envie des habitants de participer à l'arborisation de la ville. Un guichet pour accueillir ce genre de demande pourrait être proposé.
D'autre part, la Ville est en train de réaliser un relevé de toutes les parcelles potentiellement éligibles sur le domaine privé, actuelle propriété des gérances immobilières. «Des arbres pourront être dressés devant des immeubles ou dans leur cour, voire sur les parkings appartenant à la Gérance immobilière.» explique Anne Vaucher.
Convenons que tout cela ne peut se réaliser en un claquement de doigts et que la concertation des différents acteurs du "vivre ensemble" est nécessaire.
Le collectif "J'aime la vie" reste à ce jour dans l'anonymat.
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