Le plus petit poisson au monde, le Paedocypris, ne mesure que 7 millimètres. Autant dire rien, comparé aux 9 mètres du requin-baleine. Tous deux partagent pourtant un grand nombre de gènes et une même anatomie, avec des nageoires dorsales et caudales, des branchies ou encore un estomac et un coeur, mais ces organes sont à une échelle mille fois plus petite pour le premier ! Par quel mécanisme les organes et les tissus de ce poisson miniature s’arrêtent-ils de grandir très rapidement, contrairement à ceux de leur cousin géant? L'équipe pluridisciplinaire a pu répondre à cette question fondamentale et nous en dit plus.
Les cellules d’un tissu en développement prolifèrent et s’organisent sous l’action de molécules de signalisation, les morphogènes. Mais comment savent-elles quelle est la taille adaptée à l’organisme vivant auquel elles appartiennent ? Les groupes de recherche de Marcos Gonzalez-Gaitan, Professeur au Département de biochimie de la Faculté des sciences de l’UNIGE, et de Frank Jülicher, Directeur du MPIPKS à Dresden, ont élucidé ce mystère en suivant un morphogène spécifique dans les cellules de tissus de tailles différentes chez la drosophile, plus connue sous le nom de mouche du vinaigre.
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